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11 Jan

Vers Puducherry jour 17

Publié par Claude Quiniou

Hotel du Parc
Hotel du Parc

Lever 7 heures pour aller voir le Shore Temple pendant qu'il n'y a encore "personne". Mais déjà à la sortie de l'hôtel une rumeur monte. Dans la rue règne une animation débordante. Des autobus débarquent des passagers arborant vêtements de couleur rouge et orange. Où vont-ils? Sont-ce des pèlerins? Y a-t-il un temple alentour? En marchant vers la place, des bus sont là par dizaines et continuent d'arriver et les Indiens par milliers. Où vont-ils? Hé bien, à la plage. Certains en reviennent trempés. Je décide donc de les accompagner. La foule montante et descendante est compacte dans le chemin d'environ 3 mètres de large, plus les boutiques de souvenirs. Arrivé sur la plage le spectacle est ahurissant : une foule habillée de rouge et d'orange se tient debout sur le sable au bord de l'eau en groupes; d'autres se baignent tous habillés et crient de joie dans les vagues. On se prend en photo ou bien un photographe fait le travail pour la photo souvenir. Bien sûr, j'y ai droit aussi et je dois poser à plusieurs reprises avec des Indiens ou alors ils me demandent de les prendre en photo. Des tours de manège ou à dos de cheval sont proposé. Les manèges sont d'une conception antique, un vieux moteur thermique touctouquant, qui me rappelle les battages à la ferme dans les années 1950, entraîne le manège à l'aide de courroies dans le voile bleu des gaz d'échappement.
Il est temps de quitter ces scènes naïves et attachantes pour aller réveiller Sylvie et prendre le petit déjeuner. Mais Sylvie est debout. Petit déjeuner copieux au bord de la piscine dans le jardin ombragé. Un véritable moment de plaisir.

Shore Temple 2

On repart au Shore Temple à pied, laissant notre chauffeur à l'hôtel, on le retrouvera plus tard. Il y a beaucoup moins de monde que la veille. La luminosité est très belle. Nous prenons notre temps pour savourer notre plaisir. Puis nous revenons sur nos pas pour nous rendre à la plage. Même population habillée d'orange et de rouge, mais en moins grand nombre. En fait ces gens sont des pèlerins qui se rendent au temple. Le pèlerinage est aussi une sortie touristique et Mahabalipuram et sa plage sont une étape, sans doute la première de la journée.

Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
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Vers Puducherry jour 17
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Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17

Visite des Five Rathas

Il s'agit encore de temples datant du VIème au VIIème siècle, sculptés dans le granit, en forme de chariots. Beaucoup de groupes de touristes.

Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17

Route vers Pondicherry : Auroville

Arrêt à Auroville, fondée en 1968, qui se veut être une cité universelle où hommes et femmes de tous les pays doivent pouvoir vivre en paix et en harmonie progressive au-dessus de toute croyance, de toute politique et de toute nationalité. Le projet envisageait 50 000 habitants. Il y en a actuellement 2 000 : 40% d'Indiens, 15% de Français, puis d'Allemands, d'Italiens… l'endroit réunit une quarantaine de nationalités.

On ne sait pas très bien quoi y faire.

Beaucoup de gens, Indiens et autres appartenant à la middle-class, parfois bobos. Il y a des boutiques, qui ressemblent à des boutiques chics. On mange un peu car il est 14 h (resto sympa en terrasse sous les arbres, assez bobo) et on a un peu faim.

Il faudrait bien plus de temps pour s'imprégner de ce lieu qu'est Auroville. Sans doute faut-il y venir exprès et y rester quelques jours. Louer un velo et parcourir les chemins. On est peut-être passé à côté de quelque chose.

On marche jusqu'au Matrimandir. C'est le centre géographique de la communauté, une énorme sphère recouverte de disques dorés concaves et convexes. La sphère abrite une salle de méditation. Apparemment c'est fermé le dimanche, mais de plus il faut un laisser passer (gratuit, mais en nombre réduit).

Auroville

Auroville

Puducherry


Arrivée à l'Hôtel du Parc. C'est une ancienne demeure coloniale située dans la ville "blanche", la partie coloniale. Jolie chambre dans l'esprit de la maison. On boit un massala chai sur la terrasse et on s'en va se repérer dans la ville. C'est assez facile car les rues sont tracées en damier (les Français sont passés par là).
Nous arrivons rapidement en bordure de mer. La rue qui la longe a été neutralisée pour la laisser aux piétons. Là encore, les Indiens déambulent par centaines, achètent des souvenirs et de la nourriture dans des stands forains installés le long de la mer et jettent nonchalamment leurs déchets là où ils se sont arrêtés. Il est vrai que l'on ne trouve pas de poubelles alentour. L'atmosphère est bon enfant et des enfants il y en a, en veux-tu, en voilà, faisant des glissades sur la rampe attenant à la statue du vénérable Mahatma Gandhi qui les observe de ses petites lunettes rondes. On lui a mis un collier de fleurs autour du cou. Plus loin un groupe de chanteurs traditionnels se produit sur un podium, mais l'écriture tamoule ne nous permet pas de comprendre de qui ou de quoi il s'agit.

Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17
Vers Puducherry jour 17

Nous sommes Charlie


Et soudain, un petit groupe arrive, portant une banderole et arborant des feuilles imprimées : "Je suis Charlie". Nous avions entendu parler de la marche organisée en France. Ni une, ni deux, il faut qu'on en soit aussi et on rejoint le petit groupe. Les premiers portent une banderole avec les portraits des journalistes de Charlie Hebdo assassinés, ce sont des Indiens. La marche semble être organisée par Journalistes sans Frontières et un syndicat de journalistes indiens. Les autres sont des blancs, la plupart français, des touristes? La marche prend fin au Monument des "Combattants des Indes Françaises morts pour la patrie" pendant la guerre 14-18. La banderole est attachée à la grille et on y allume des bougies. C'est émouvant d'être rassemblé, de sentir que la France est encore le pays de la liberté d'expression et qu'il faut la défendre partout (bien qu'étant éloignés et coupés de tout, il nous est difficile d'apprécier la portée de ces gestes). Je crois que par mon absence, il me manquera un pan de notre histoire commune. Puis le groupe se disperse.


En chemin, on s'arrête regarder des jeunes filles, probablement issues d'une école de musique, qui s’apprêtent à jouer de la sitar. On reste un peu et on continue.


Restaurant le Surguru Spot, juste en face de l'hôtel, recommandé par le Routard. Bonne nourriture indienne (paneer massala et rotis pour 540 Rs).


Retour à l'hôtel pour prendre un massala chai sur la terrasse dans la douce brise nocturne et continuer ce blog et regarder des vidéos en ligne sur la grande marche contre le terrorisme et pour la liberté, la tolérance et la paix.

Nous sommes Charlie
Nous sommes Charlie
Nous sommes Charlie
Nous sommes Charlie
Nous sommes Charlie

Nous sommes Charlie

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Journal de voyage Inde -Népal